Des pratiques innovantes pour un héritage durable

L’initiation de projets innovants nous permet de travailler à la source sur certaines problématiques rencontrées lors de nos opérations afin d’optimiser nos pratiques en environnement et limiter nos impacts. Afin d’y arriver, le département de l’environnement assure son leadership et accompagne différents partenaires dans la réalisation des projets afin de faire avancer cette science.

En collaboration avec différentes universités, cégeps, centres de recherche ou compagnies privées spécialisées, les axes que nous avons ciblés pour le développement de projets de recherche et développement sont le traitement de l’azote ammoniacal, la végétalisation et la restauration des sites miniers ainsi que le traitement des matières en suspension.

Traitement de l’azote ammoniacal

L’azote ammoniacal est un contaminant qui provient des résidus d’explosifs par les activités de dynamitage sous terre et de la dégradation des complexés cyanurés au parc à résidus miniers Sigma. Dans les deux cas, l’azote ammoniacal est dissout et pourrait amener une toxicité de l’eau si les concentrations sont trop élevées. En 2019, deux projets d’innovation ont été mis en place afin d’en faire le traitement et diminuer au maximum les quantités retrouvées dans l’eau.

Le premier projet a été mis à l’essai au début de l’année par Technosub et avait pour but de traiter l’azote ammoniacal sous terre via un système de traitement des eaux. Par une dissolution progressive d’une pastille, l’azote ammoniacal présent dans l’eau se dissocie par une précipitation sous forme solide et le résiduel, concentré en azote, peut être encapsulé afin d’être revalorisé. Les essais réalisés en 2019 ont donné de bons résultats, mais il sera nécessaire de poursuivre le projet afin d’optimiser la réduction de l’azote dans l’eau et déterminer le marché pour la phase résiduelle.

En parallèle, au parc à résidus miniers Sigma, nous avons mis à l’essai un autre traitement pilote, mais cette fois-ci par ozonation. À l’été 2019, en collaboration avec ASDR-Environnement et l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, une unité mobile a été installée sur une digue aux abords du parc à résidus miniers. Après trois mois de traitement, l’unité pilote a démontré le potentiel de réduction de plusieurs autres contaminants en plus de l’azote ammoniacal : les cyanates, les thyocyanates et le cuivre.

Ces résultats sont très positifs et ce type de système pourrait être envisagé comme unité de traitement des eaux sur le site. Le projet sera poursuivi au cours de la prochaine année et permettra d’optimiser les coûts de traitement.

Mini-usine de traitement des eaux

Grâce à la collaboration entre notre bureau d’exploration et ASDR-Environnement, nous avons mis en marche une mini-usine de traitement des eaux à la carothèque. Par ce système, nous sommes en mesure de soustraire la majorité des matières en suspension dans l’eau provenant des scies au diamant et par le fait même d’assurer la qualité des eaux à la sortie vers l’environnement.

Végétalisation des sols

La restauration des parcs à résidus et la végétalisation des sols sont un autre volet de la recherche et développement sur lequel le département de l’environnement s’est penché en 2019. Les résultats des projets initiés nous permettront de prédire le comportement de la végétation sur des sols en phase de restauration du parc à résidus miniers Sigma.

Depuis quelques années, nous travaillons en collaboration avec les Universités de Sherbrooke et Laval. Dans le contexte de ce partenariat, plusieurs cellules expérimentales ont été construites où différents arbustes ou mélanges sont exposés aux conditions normales afin d’évaluer différents aspects, par exemple le niveau de croissance ou le développement racinaire.

En 2020, nous continuerons notre partenariat avec différentes universités afin d’avoir les réponses souhaitées pour le début de la restauration progressive de nos aires d’accumulation des rejets miniers dès l’année 2024.

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